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Lyon, Musée des Baux-Arts, « Les Flandrin, artistes et frères », exposition du 19 mai au 5 sept. 2021

Auguste (1804-1842), Hippolyte (1809-1864) et Paul (1811-1902) Flandrin comptent parmi les artistes les plus importants de la scène lyonnaise au 19e siècle. Ces trois frères sont représentés dans les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon par un ensemble de référence, comprenant près de deux-cent œuvres.


L'exposition

Hippolyte Flandrin, Jeune Berger 1834-1835, huile sur toile Lyon, musée des Beaux-Arts Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset
Hippolyte Flandrin, Jeune Berger 1834-1835, huile sur toile Lyon, musée des Beaux-Arts Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset
Cette exposition invite à découvrir leur travail à La lumière des recherches récentes, en rassemblant peintures, dessins, carnets, photographies, provenant de la collection du musée, de grands musées français et américains et de collections privées.
Parmi ces œuvres, plus de la moitié n’a jamais été présentée à ce jour. Le parcours proposé, organisé non pas selon la chronologie de leurs carrières, mais en neuf thématiques, entremêle les cré.tions des trois artistes. Ainsi se révèle l’aspect fascinant que constitue leur collaboration constante, dans l’esprit d’un travail collectif sur leurs projets respectifs, à La manière des ateliers de la Renaissance. Un accent particulier est mis sur le processus créateur, comme une porte ouverte sur l’atelier, pour découvrir l’élaboration progressive des œuvres.
Ces thématiques, librement choisies et qui ne sauraient prétendre . l’exhaustivité pour résumer le parcours des trois artistes, ont pour objectif d’éclairer leur démarche, de souligner les jeux d’influence ou les traits singuliers. Il s’agit aussi d'inscrire les frêres Flandrin dans leur temps et dans leur étroit rapport . leur maître, Jean Auguste Dominique Ingres, auquel ils resteront attachés toute leur vie.

Cette exposition fait également écho . l’actualité de la restauration des décors d’Hippolyte Flandrin . l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Ce chantier d’ampleur, conduit entre 2016 et 2020 par la Ville de Paris, a permis de retrouver des couleurs éclatantes et de redonner toute sa place à Cette réalisation majeure de l’art du 19e siècle. Un dispositif immersif inédit réalisé par la société Iconem et qui a reçu le soutien du réseau FRAME, à découvrir dans les espaces même de l’exposition, en restitue tous les détails.

Hippolyte Flandrin, Thésée reconnu par son père, 1832, huile sur toile Paris, Beaux-Arts de Paris Photo © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMNGrand Palais / image Beaux-Arts de Paris
Hippolyte Flandrin, Thésée reconnu par son père, 1832, huile sur toile Paris, Beaux-Arts de Paris Photo © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMNGrand Palais / image Beaux-Arts de Paris

Trois frères artistes

L’exposition s’ouvre avec les autoportraits et les portraits mutuels des frères Flandrin, un genre qui devient une caractéristique distinctive de leur art. Réciprocité et collaboration sont les maîtres mots de leur travail et le nombre de portraits mutuels, de portraits doubles et de portraits croisés exposés le montre pleinement. Ceux-ci sont la clé pour découvrir le lien fort qui unit les frères et pour comprendre les équilibres et les dynamiques de ce triumvirat artistique très particulier. Entre peinture, dessin et photographie, ces œuvres se font le reflet de la fratrie unique des Flandrin.
Les autoportraits, réalisés tout au long de la carrière et de la vie de chacun, témoignent de l’évolution de leur conscience d’artistes. Les portraits réciproques, dont sept sont exposés, atteignent un sommet de synthèse expressive et formelle avec le double portrait croisé d’Hippolyte et Paul, conservé au mus.e du Louvre. Ce dessin, l’un des rares portraits mutuels de l’art français au 19e siècle, trouve plutôt son écho dans l’expérience des artistes allemands à Rome au début du siècle.

L’intérêt précoce des Flandrin pour la nouvelle technique de la photographie est montré à travers une sélection de tirages sur papier albuminé, complétée par une série de précieux daguerréotypes*, dans lesquels Hippolyte et Paul – toujours en duo – explorent avec curiosité les possibilités de ce nouveau médium artistique.

* Premier procédé photographique mis au point, sans négatif, fixant l’image positive

Vue intérieure de l’église Saint-Germain-des-Prés. Photo © Ville de Paris, COARC / Claire Pignol
Vue intérieure de l’église Saint-Germain-des-Prés. Photo © Ville de Paris, COARC / Claire Pignol

Info+

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
69001 Lyon
tél. : +33 (0) 4 72 10 17 40
www.mba-lyon.fr

MBA Lyon & P. Aimar
Mis en ligne le Jeudi 13 Mai 2021 à 13:17 | Lu 284 fois

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